Journées numériques – Debrieffing

18 Mai

Il est des journées que l’on aimerait ne pas avoir vécu. Ce 18 mai en fait partie 😦

Foin de mon égo, il a déjà été écorné il le sera encore … En filigrane je dis que ma prestation n’a pas été à la hauteur de mes attentes et pour cause …

1 – Quand tout va de travers …

Pour la première fois de ma vie numérique je cumule les catastrophes, lors des premiers essais je n’avais pas accès aux flux vidéos du carré des blogueurs, la pile de mon clavier sans fil a lâché, la connexion internet s’est effondrée chaque fois que je me suis connecté sur le carré (les autres mondes m’accueillaient sans problème). Connexion, déconnexion, jurons, reconnexion, jurons …

J’ai demandé l’asile numérique sur l’ordinateur de mon fils – Connexion après téléchargement du viewer 2.0.

Arrivé sur site dans un état d’énervement avancé j’ai bâclé mon intervention, disons qu’elle n’était pas à la hauteur de ce que j’avais à dire, d’un sujet que je maîtrise parfaitement. Heureusement Hugo dans sa restitution brillante m’a sauvé du naufrage.

Passons donc cette navrante expérience au compte des pertes et profits pédagogiques.

2 – Quelles conclusion en tirer ?

Dans toute situation détestable, il y a des enseignements à tirer.

J’imagine cette situation en configuration pédagogique devant des étudiants… ou plutôt je n’ose pas l’imaginer.

Je reviens à mon scénario d’utilisation du monde virtuel –  Quels sont les pré-requis indispensables :

– Avoir une connexion stabilisée en permanence. Je suis ultra mais je reste persuadé que la machine est au service de l’humain, pas le contraire) ;

– Avoir une formation préalable pour que l’outil reste en tâche de fond (la fonction du monde virtuel est la facilitation de l’acte pédagogique, pas la loi de l’emmerdement maximum). J’ai eu du mal à manipuler la visionneuse de ppt ;

Dans une situation pédagogique mon cours aurait été annulé, on voit poindre l’obstacle technologique dans les constructions, s’il se doit être en tâche de fond, il n’en reste pas moins qu’il  conditionne tout le reste.

J’en conclus que cet épisode tragico-comique explique en partie la frilosité des enseignants face aux nouvelles technologies en général, aux mondes virtuels en particulier. Un enseignant a besoin de sérénité, de stabilité pour travailler, il n’a pas envie de concevoir un cours pour le jour où ça marche et un cours pour le jours ou ça ne marche pas.

Utiliser un monde virtuel c’est se mettre en danger, qui a envi de rajouter une couche d’instabilité dans un univers incertain ?

C’est un débat passionnant qui n’écornera pas deux convictions fondamentales chez moi :

– J’adore utiliser les mondes virtuels dans les dispositifs d’apprentissage ;

– Ma conférence était pas terrible.

Une Réponse to “Journées numériques – Debrieffing”

  1. Eric Guiraut 18 Mai, 2010 à 6:47 #

    Bonjour JP.

    Toute expérience est bonne à prendre. Elle est celle de tout enseignant qui utilise dans son acte pédagogique un outil. Le risque existe quelque soir l’outil : du rétroprojecteur au monde virtuel (ici d’une manière générale l’outil informatique).

    Combien de situations tragicomiques en classe quand l’ordinateur, le vidéoprojecteur, le réseau, le site internet que l’on voulait utiliser… refuse de « collaborer » !
    Cette mauvaise expérience est-elle différente de celles parfois déjà rencontrées dès lors que l’on ne se contente (terme non péjoratif) pas que du tableau et d’une craie ? Et encore il m’est arrivé d’avoir un tableau qui tombe pendant un cours !

    Pour finir… il faut aussi penser que cette expérience peut arriver à un élève / étudiant qui n’arriverait pas à suivre un cours, une conférence car il a, à ce moment là, des problèmes techniques… Comment prendre cela en compte ? car dans ce cas là le cours n’aurait pas été annulé…

    Cordialement.

    Eric GUIRAUT

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