Mon nouveau statut de professeur à temps plein 🙂 me donne plus de temps pour l’observation des pratiques. Cette semaine je suis entré dans une salle de cours. L’enseignement portait sur l’intégration de la CAO / DAO dans les processus de création.
Voila ce que j’ai vu … :
Six étudiants qui travaillent dans une salle informatique mais sans se servir des ordinateurs du réseau ! De quoi faire bondir les investisseurs des collectivités locales et de quoi interroger sur le lien entre l’architecture de salles de cours et les méthodes pédagogiques. En l’état la salle d’informatique traditionnelle semble avoir vécue, comment organiser les cours dans cette nouvelle configuration ?
Il serait beaucoup plus confortable pour l’enseignant d’avoir un agencement plus ergonomique, puisque c’est possible. On sous estime les possibilités de la pédagogie embarquée$.On commence à s’affranchir des machines en tant qu’outil fixe en entrant dans l’ère où la salle banalisée peut se transformer en salle dédiée.
L’image interroge sur les façons dont il faut équiper un lycée en informatique. Dans le cas présent tous les étudiants sont équipés d’ordinateurs portables (personnels). Le cours continue pourtant dans la fiction de la salle d’informatique.
Cette réflexion doit se poser me semble t-il dans les établissements où les élèves sont dotés par l’institution (collectivités locales)
- Autre situation de cours- Semaine de travail à la campagne (vidéo, dessin, land art, photos…)
Le matin de cette prise de vue les étudiants devaient se consacrer à la peinture. On constate la présence logique du chevalet, du cadre pour fixer le papier dessin et … un ordinateur (tous les étudiants procédaient de la même façon). L’ordinateur servait à donner une représentation de la nature, des détails de végétations, des paysages.
J’ai eu ce sentiment que l’expression de Prensky les « digitals natives » prenait tout son sens dans ce lieu de création. L’ordinateur de façon surprenante opère un retour en arrière (pré impressionniste) à l’époque où l’artiste recomposait la nature dans son atelier.
autre vue de la salle
NB : pour compléter le commentaire de Rémi Thibert une étude de l’observatoire des inégalités relative à l’équipement numériques des français
Eh, c’est quand même un cas plus que particulier. La classe de lycée moyenne (ne parlons pas du collège ou du lycée pro) ne ressemble pas à ça : si les postes ne sont pas utilisés, c’est qu’ils sont HS, ce n’est pas parce que les élèves ont leur portable ! Auquel cas, tu verras plutôt 3 élèves tassés face à un écran (même pas plat !).
Bonjour Rémi,
Le titre de mon billet comporte un point d’interrogation. Bien évidemment je l’ai rédigé en forme de question, je n’ignore pas les situations moins favorables dans bien des établissements (je l’ai touché du doigt à Montpellier l’année dernière en travaillant dans un collège classé zep). Pour autant … mon questionnement n’est pas aussi provocateur qu’il n’y parait. Les collectivités locales investissent fortement dans certains départements et les élèves sont dotés de portables. Ma question devient alors d’actualité, comment gérer les apprentissages avec des élèves / étudiants équipés de portable.
La convergence des ENT et des technologies portables posent les questions de structure d’apprentissage, ou est la place de l’ordinateur dans un établissement ? Dans une salle dédiée, ce qui est une façon géographique de reconnaître que l’informatique est encore un domaine à part ou alors dans (et hors) le lieu d’apprentissage au même titre que le cahier, le livre et le stylo ?
Mon cas est – il aussi particulier que tu le supposes ? A cet instant je suis au lycée et j’observe une classe de première SI. dans la salle divers groupes travaillent, certains sont occupés à des tâches classiques (rédaction de compte rendu de pratique), d’autres travaillent sur des montages électriques, d’autres sur un logiciel ad hoc. Chacune des activités à sa justification et ne sont pas proposées en terme d’opposition mais bel et bien de complémentarité.
Je sens poindre ta réserve : « je suis dans un lycée particulier » – Bien sûr que non ! au risque de froisser mes collègues de SI 😦 , et pour reprendre ton expression,ils sont dans une « classe de lycée moyenne »
Le débat est ouvert… je ne doute pas que tu apporteras des arguments.
Amicalement
jpm
Au lycée Marie Curie d’Echirolles, quand les parents d’élèves participaient au fonctionnement du club internet du FSE les élèves venaient pour y tenir leur blog, construire leur orientation (recherche d’informations sur l’internet), entretenir des contacts dans le cadre du fonctionnement d’autres clubs du FSE (e.g. club action humanitaire) … un club d’informatique du FSE initiait les élèves à la programmation principalement autour des logiciels libres …
Il y d’autres régions comme le Poitou-Charentes où le conseil général des Deux-Sèvres finançait le fonctionnement de salles d’informatique dédiées dans bon nombre de collèges du département où les élèves, les professeurs, voire quelques parents ou citoyens internautes venaient en ambiance d’études surveillées.
Les salles d’informatique peuvent servir à beaucoup d’activités péri-scolaires qui participent de l’éducation.
Bonjour,
Vous l’avez compris mon propos était volontairement provocateur. Bien évidemment que les salles d’infos sont fondamentales. Dans le cadre hors lycée et collège les EPN contribuent aussi à démocratiser l’utilisation d’internet. Mon propos était de réfléchir à l’évolution des salles d’info, l’introduction de l’ordinateur portable est entrain de modifier profondément la donnée. Dans le département des Landes où le département fournit des PC aux collégiens cette question est d’actualité.
Comment va t -on par conséquent modifier notre pédagogie dans un contexte technologique mouvant.
Merci d’avoir participé au débat.
Très cordialement
jpm